Comment écrire des personnages authentiques

5 trucs pour écrire des personnages authentiques

Comment écrire des personnages authentiques dans un roman?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un personnage authentique? C’est un protagoniste crédible, qui semble cohérent et surtout, réel aux yeux du lecteur. Car c’est par les personnages que votre histoire va prendre une dimension humaine et que vous irez chercher les émotions de vos lecteurs. Ils donc sont fondamentaux. Et leur authenticité est primordiale.

Ensuite, pourquoi écrire des personnages authentiques? Parce que cela aide à créer un sentiment de réalisme et de crédibilité dans l’histoire. Et parce que les chances que les lecteurs soient touchés par les personnages et s’intéressent à leur sort sont plus élevées.

Voici donc quelques conseils pour vous aider à créer des personnages réalistes, vraisemblables et donc… authentiques:

1. développez vos personnages en détail

Avant de commencer à écrire, prenez le temps de réfléchir au passé, à la personnalité et aux motivations de vos personnages. D’où viennent-ils? Quelles expériences les ont façonnés ? Quels sont leurs traits de caractère? Qu’est-ce qui les motive à agir comme ils le font ? Plus vous aurez passé de temps à développer vos personnages avant de vous atteler à l’écriture de votre roman, plus il sera facile de les écrire de manière authentique.

Faire un plan ou une carte mentale pour votre personnage peut vous aider.

2. ayez des personnages imparfaits

Dans la vie, personne n’est parfait, nous avons tous des défauts et des qualités. Et pour que vos personnages aient la complexité d’une personne réelle, ces derniers ne doivent pas être parfaits. Ils doivent avoir des défauts et des faiblesses. Et surtout, ils doivent commettre des erreurs. Comme nous tous.

Sinon, ils sembleront désincarnés et le lecteur risque de ne pas s’attacher à eux. Ou encore, ils ne rencontreront aucun défi significatif et tout sera facile pour eux, ce qui pourrait devenir ennuyeux pour le lecteur. Donner à vos protagonistes des défauts et des failles les rend plus humains.

Écrire des personnages authentiques

3. «Montrer, ne pas dire»

Ah… la fameuse méthode «Show, don’t tell» dont on parle tant! Mais que signifie-t-elle? Cela veut dire qu’au lieu de parler au lecteur des traits de votre personnage, montrez-le en action dans une scène concrète pour montrer ce trait. Donc, montrez cela à travers les actions, les dialogues et les comportements du protagoniste.

Lorsque vous présentez vos personnages, ne vous contentez pas de dire : «Christophe était un être colérique». Illustrez ce trait de caractère par une scène.  Montrez le personnage en train de se fâcher pour une broutille. Utilisez les émotions et les sens. Décrivez comment il sent la pression monter dans son corps, ou son cœur battre à toute vitesse.

4. Évitez les stéréotypes et les clichés

Évitez de vous fier à des stéréotypes ou à des clichés lors de la création de vos personnages.

Qu’est-ce qu’un stéréotype? Un cliché ou un stéréotype, par définition, est quelque chose qu’on a vu et lu des centaines, voire des milliers de fois. Il s’agit d’une « notion ou d’une description ultra-simplifiée. […] Ils peuvent être positifs ou négatifs, mais on préfère les éviter en fiction*». Quant au cliché, il s’agit d’une idée, d’une expression ou d’un concept qui a été très (voire trop) utilisé jusqu’à devenir une banalité.

En voici quelques exemples de stéréotypes ou de clichés :

  • Le pauvre orphelin qui va se découvrir un destin extraordinaire;
  • L’élu(e) d’une prophétie qui va changer ou sauver le monde;
  • Le maigrichon à lunettes nerd ou geek.

Fréquemment, leur emploi dénote soit une absence d’imagination, soit un manque de connaissance, soit de la paresse. Et, malheureusement, les clichés rendent généralement un récit prévisible. Rendez donc chaque personnage unique et complexe pour éviter qu’ils soient clichés ou stéréotypés.

5. ayez des personnages variés et diversifiés

Tenez compte de la variété et de la diversité de vos personnages. Cela peut vous aider à créer des personnages plus authentiques et nuancés qui reflètent le monde réel.

Il y a plusieurs façons d’arriver à exprimer une certaine diversité. En ayant des protagonistes de différents genres, groupes ethniques, religions, orientations sexuelles ou âges, par exemple.

Également, assurez-vous que chaque personnage est unique et irremplaçable. Les protagonistes ne doivent pas tous parler de la même façon ni agir de la même façon. Dans la vraie vie, chaque personne a des réactions différentes. Il faut donc s’assurer que chaque personne ait un comportement différent, unique.

En suivant ces conseils, vous pouvez créer des personnages authentiques et crédibles auxquels vos lecteurs s’attacheront.

 

Vous souhaitez aller plus loin? Faites un tour à la boite à outils de l’auteur!

 

Crédit photos: Prostock-studio, Shutterstock.

 

7 péchés capitaux

7 péchés capitaux à éviter dans votre manuscrit

7 péchés capitaux à éviter dans votre manuscrit

En moyenne, 95% à 99% des manuscrits soumis aux éditeurs sont refusés. Ces chiffres peuvent sembler terribles. Comment les éditeurs peuvent-ils rejeter autant de textes? Il faut d’abord être conscients du fait qu’ils reçoivent des centaines et parfois, des milliers de manuscrits.

Or, ils ne peuvent en publier que quelques dizaines. Quelques centaines s’il s’agit d’une grosse maison d’édition. De ce fait, seule une petite fraction des textes est retenue. Les éditeurs ne vont ainsi publier que les meilleurs textes. Et contrairement à certaines croyances, ils ne publient pas uniquement des auteurs connus ou ceux qui ont des contacts dans le milieu.

La qualité du texte demeure LE critère le plus important, car au final, c’est ce qui reste entre les mains du lecteur.

Voici les erreurs qui sont non seulement les plus répandues, mais vont presque assurément vous garantir un refus. Les 7 péchés capitaux à éviter dans votre manuscrit si vous souhaitez être publiés.

 

1. Avoir un texte rempli de fautes

ErreursVous n’avez pas idée du nombre de manuscrits bourrés de fautes que les éditeurs reçoivent et rejettent à vitesse grand V. C’est que malheureusement, plusieurs ne maîtrisent même pas les bases de l’orthographe et de la grammaire.

Plusieurs ignorent aussi les notions élémentaires de construction de phrase, telles que «sujet + verbe + complément» ou «proposition principale + proposition subordonnée». Certains écrivent aussi des phrases trop longues, compliquées et confuses.

Cette affirmation peut paraître choquante, mais il est important de le répéter, car c’est une cause majeure de refus. Si votre ouvrage n’est pas sufisamment bien écrit, l’éditeur ne se rendra même pas jusqu’à la fin. Il n’y a rien de plus désagréable que de lire un manuscrit et de buter sur des fautes à chaque phrase.

Donc, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil dans votre dictionnaire ou votre Bescherelle. Vérifiez la conjugaison des verbes, l’accord des participes passés, mais aussi l’orthographe, le sens des mots et les locutions dans lesquelles on l’emploie. Revérifiez vos règles de grammaire.

Et si ce n’est pas dans vos forces, faites corriger votre texte par quelqu’un de compétent.

 

2. Avoir des dialogues problématiques

Dans les œuvres de fiction, ils occupent une place essentielle. Malheureusement, certains sous-estiment leur impact et pensent qu’écrire des dialogues signifie simplement rédiger ce que les personnages racontent sans trop se poser de questions.

Mais c’est plus complexe que ça. Car des mauvais dialogues peuvent ruiner un manuscrit. Leurs défauts les plus communs?

a) Ils sont ennuyeux ou banals

Hélas, les sujets de certains dialogues sont tout simplement sans intérêt. En général, ceux-ci portent sur des banalités de la vie quotidienne: des salutations, des échanges de politesse, le menu du souper, la description du film préféré d’un personnage, des remerciements, des commentaires sur la haie de cèdres du voisin, etc.

En fiction, un dialogue doit avoir un but, dévoiler quelque chose d’important. Il sert à faire avancer l’histoire. Il doit, soit: 1) apporter une information importante; 2) créer de l’émotion; 3) susciter une réflexion. Il faut donc éviter les répliques superflues et vides de sens, qui ne mènent nulle part. Un exemple?

– Passe-moi le sel, s’il te plaît.

– Voilà.

– Merci.

b) Ils sont confus ou difficiles à comprendre

Un autre problème que l’on rencontre parfois est le manque d’information. Certains dialogues sont formés de longues successions de répliques, sans la moindre précision. Le lecteur devient confus et ne sait plus qui parle (surtout s’il y a plus de deux protagonistes), ni sur quel ton se tient la conversation, ni ce que font les personnages pendant la conversation, ni leur état d’esprit. Il n’arrive donc plus à bien comprendre ce qui se passe.

Pourtant, ces informations sont cruciales pour que le lecteur parvienne non seulement à bien suivre la conversation, mais aussi à comprendre ce que font et pensent ses acteurs.

Entrecouper les répliques, de temps à autre, de courts passages narratifs avec des précisions sur un ou plusieurs de ces aspects peut grandement contribuer à rendre ceux-ci bien plus clairs.

c) Ils manquent de naturel

Sans qu’il soit nécessaire d’écrire des dialogues exactement comme on parle dans la vie de tous les jours, il est recommandé d’adopter un style s’en rapprochant.

Parfois, certaines répliques semblent trop «écrites» ou «littéraires» et donc, trop éloignées du langage verbal et peu naturelles. En anglais, on les appelle les dialogues on-the-nose. C’est-à-dire qu’ils «communiquent exactement ce que les personnages pensent, avec peu ou pas de subtilité ou de sous-texte»*. Or, les gens parlent rarement de cette façon.

Par exemple:

– Je suis tellement furieux que tu n’aies pas respecté mes sentiments profonds hier soir!

Peu de gens s’expriment réellement ainsi. Certaines répliques, rédigées de manière presque trop léchées, sonnent faux. Également, des répliques de dialogues trop longues, s’apparentant à des monologues, enlèvent du dynamisme à la conversation en plus de paraître artificiels.

 

3. avoir une quête ou des enjeux mal définis ou inintéressants

Dans toute œuvre de fiction, le ou les protagonistes doivent avoir une quête, un but. Cet objectif à atteindre doit être clair pour le lecteur et surtout, important. Et si le personnage échoue dans sa quête, il doit y avoir des conséquences, c’est-à-dire des enjeux.

Or, certains textes ont une quête vague et les répercussions en cas d’échecs sont encore plus vagues, voire inexistantes. Le personnage doit ardemment désirer quelque chose et il doit y avoir des conséquences s’il ne parvient pas à ses fins. Sinon, il n’y a pas de péripéties. Et s’il n’y a pas de péripéties, il n’y a pas d’histoire.

Malheureusement, dans plusieurs manuscrits, il manque de quêtes et d’enjeux clairs ou intéressants. Cela fait en sorte qu’on lit le texte sans trop savoir où il s’en va, on tourne en rond et on finit par décrocher.

 

4. Avoir des personnages de carton-pâte

PersonnagesUn autre aspect souvent sous-estimé par les auteurs en herbe. Les personnages sont une composante aussi essentielle que l’histoire elle-même. C’est par eux que tout passe et ce sont eux qui donnent vie au texte.

Malheureusement, pour certains auteurs, seule l’idée de départ, l’intrigue, est importante. Les personnages ne sont que des pions subordonnés à l’histoire et servent à faire avancer celle-ci. Leur rôle se borne à supporter les péripéties et rien d’autre.

Ils n’ont aucune personnalité, aucune motivation, aucune unicité, aucun passé, aucune émotion, aucune complexité, rien qui leur permette de se démarquer. Bref… des personnages en carton-pâte.

Le lecteur se retrouve donc devant des protagonistes fades, sans saveurs, qui n’attirent pas sa sympathie ni son attention. On pourrait les changer par d’autres personnages sans que cela affecte quoi que ce soit dans l’histoire.

Or, les personnages, pour bien jouer leur rôle, doivent être irremplaçables et uniques. Sinon, le lecteur ne s’intéressera probablement pas à leur sort, et ce, même si l’intrigue est intéressante.

 

5. avoir des incohérences ou des erreurs factuelles

Malheureusement, certains auteurs ne font pas de relecture ni de vérification quant au contenu de leur livre. De ce fait, ils ne s’aperçoivent pas que leur manuscrit contient des fautes sérieuses.

L’éditeur se retrouve ainsi avec des textes contenant de nombreuses incohérences. Par exemple, un personnage, dont on dit qu’il a été trouvé mort étranglé est soudainement mort empoisonné 50 pages plus loin.

Ou encore, un personnage présenté comme pas particulièrement brillant, dans la situation initiale, devient subitement intelligent sans raison dès que l’élément déclencheur est passé et qu’on entre dans les péripéties. Et ce, sans raison logique ou valable.

Certains auteurs font peu (ou pas) de recherches sur les sujets qu’ils abordent dans leur texte. De ce fait, on y retrouve donc des erreurs factuelles parfois importantes. Les incohérences ou les erreurs de faits peuvent miner grandement la crédibilité du texte. Après tout, même si un roman demeure de la fiction, on veut qu’il soit réaliste ou du moins, crédible jusqu’à un certain point.

 

6. Manquer d’originalité

Il est possible que vous ayez lu un livre ou vu un film qui vous a inspirés. Ou que vous remarquiez ce qui est à la mode. Il n’y a rien de mal là-dedans. Il n’est pas rare que les artistes s’inspirent, jusqu’à un certain point, de ce que font les autres. Il est possible aussi que vous ayez tout simplement eu un flash, une idée qui vous semblait brillante.

Le problème de plusieurs auteurs (surtout s’ils en sont à leurs débuts) est qu’ils n’ont souvent pas lu beaucoup. Ou du moins, pas lu beaucoup des oeuvres du genre dans lequel ils veulent se lancer.

Hélas, sans le savoir, l’auteur va peut-être écrire la même histoire déjà vue des milliers de fois, de la même façon, sans rien apporter de nouveau. Des histoires de vampires, des histoires de mondes dystopiques cruels, des histoires de tueurs en série, par exemple.

Rappelez-vous: les éditeurs reçoivent des milliers de manuscrits. Si, par exemple, les romances fantastiques ont la cote, ils en auront déjà reçu des dizaines, voire des centaines.

Il est donc impératif de vous démarquer, d’être original. Oui, vous pouvez écrire un manuscrit dans un genre trendy ou un type d’intrigue populaire. Mais vous devez trouver une façon de vous démarquer des autres en apportant quelque chose de nouveau. Ça peut être par les personnages, le style d’écriture, le contexte ou autre chose. Bref, comme les anglos disent: same but different.

 

7. Être ennuyeux

EnnuyeuxS’il y a un péché capital par excellence, c’est sans doute celui-là. Les autres défauts, s’ils ne sont pas trop importants, peuvent être pardonnés, car il est souvent possible de les corriger.

Mais être ennuyeux est un défaut impardonnable pratiquement à tout coup, car il s’arrange très difficilement et va teinter le manuscrit du début à la fin. Même si votre texte est bien écrit, que vos personnages sont sympathiques, si on s’ennuie ferme en le lisant, on va décrocher.

Cela est généralement causé par l’un, voire plusieurs des péchés mentionnés ci-haut.

Une quête ou des enjeux sans intérêt; des conversations banales ou beaucoup trop longues; une quasi-absence de péripéties; des personnages unidimensionnels; une histoire prévisible de la première page à la dernière.

Les raisons pour lesquelles un manuscrit est ennuyeux sont nombreuses. Pour maintenir l’intérêt du lecteur, gardez en tête qu’il doit toujours y avoir un certain mystère dans votre histoire.

Et maintenant… à vos claviers!

 

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*https://screencraft.org/blog/how-to-avoid-writing-on-the-nose-dialogue/

 

Crédits photo: Bublikhaus, Freepik; Anne Karakash, Pixabay; Macrovector, Freepik; Stockking, Freepik.

 

Fb Live BouquinBec

Comment écrire un livre: Facebook Live avec BouquinBec

Livre FB BouquinBec

À l’occasion de la sortie de mon ouvrage Comment écrire un super bon livre : 20 conseils d’une auteure et éditrice professionnelle, je discuterai, le 24 novembre 2022 à 18 h, en Live avec BouquinBec de mon parcours littéraire, mais aussi de mes trucs et astuces sur l’art d’écrire un livre!

Vous pourrez même participer au live et poser des questions en direct!

Pour vous inscrire à l’événement ou planifier un rappel, vous pouvez cliquer ici.

Pour y assister, allez sur la page de BouquinBec à: https://www.facebook.com/bouquinbec

 

Crédit photo: Pexels, Alina Vilchenko; BouquinBec

Prise de notes écrire un roman

Formation virtuelle « Écrire un roman, comment ça marche? »

Vous voulez vous lancer dans l’écriture d’un roman?

Vous ne savez pas par où commencer ni comment faire?

Vos idées sont éparpillées dans un fouillis total? Cet atelier est pour vous!

Le dimanche 27 septembre 2020 À la page donnera son prochain atelier de formation virtuel « Écrire un roman, comment ça marche? »

Pendant cet atelier d’environ 3 heures, nous verrons les aspects les plus importants pour l’écriture d’un roman, tel que:

  • le schéma narratif;
  • les bases de l’écriture d’une histoire (et d’un roman);
  • la rédaction du plan;
  • la création des personnages;
  • l’ambiance et les émotions;
  • la publication;
  • les questions les plus souvent posées;
  • les pièges et clichés à éviter;
  • et plusieurs autres.

Lieu: rencontre virtuelle sur la plate-forme Meet.

Date: 27 septembre 2020

Heure: de 13 h à 16 h

Coût: 50,00$

Comment s’inscrire: cliquez sur le bouton de paiement ci-dessous. Vous serez automatiquement inscrits à la formation. Vous recevez un courriel avec le lien pour accéder à la formation, trente minutes avant le début de cette dernière.

Prérequis : aucun (sauf peut-être vouloir écrire un roman)

Pour voir le syllabus de la formation, cliquez ici.

Date limite d’inscription: 24 septembre 2020

Pour obtenir plus d’informations, contactez-nous à alapage.contact@gmail.com.

**MÀJ: Vous pouvez aussi vous procurer le livre inspiré de la formation.**

Formation virtuelle « Écrire un roman, comment ça marche? »

Vous voulez vous lancer dans l’écriture d’un roman?

Vous ne savez pas par où commencer ni comment faire?

Vos idées sont éparpillées dans un fouilli total? Cet atelier est pour vous!

Le dimanche 1er décembre 2019 À la page donnera son prochain atelier de formation virtuel « Écrire un roman, comment ça marche? »

Pendant cet atelier d’environ 3 heures, nous verrons les aspects les plus importants pour l’écriture d’un roman, tel que:

  • le schéma narratif;
  • les bases de l’écriture d’une histoire (et d’un roman);
  • la rédaction du plan;
  • la création des personnages;
  • l’ambiance et les émotions;
  • la publication;
  • les questions les plus souvent posées;
  • les pièges et clichés à éviter;
  • et plusieurs autres.

Lieu: rencontre virtuelle sur la plate-forme Jitsi.

Date: 1er décembre 2019

Heure: de 13 h à 16 h

Coût: 40$

Comment s’inscrire: cliquez sur le bouton de paiement ci-dessous. Vous serez automatiquement inscrits à la formation. Au moment de débuter l’atelier, vous recevez un courriel avec le lien pour accéder à la formation.

Prérequis : aucun (sauf peut-être vouloir écrire un roman)

Pour voir le syllabus de la formation, cliquez ici.

Inscription à la formation « Écrire un roman »

Inscription à la formation « Écrire un roman, comment ça marche? » 1er déc 2019

C$40,00

Salon du livre

Guide de survie pour auteurs en salon du livre (prise 2)

Mon guide de survie pour auteurs en salon du livre semble avoir été très populaire et avoir rejoint pas mal de monde.

Cela dit, peu après la publication de celui-ci, je me suis rendue compte qu’il y avait encore des aspects à couvrir sur le sujet. Notamment parce que j’avais oublié certains détails et ensuite, grâce à la collaboration de mes aimables collègues auteurs qui m’ont suggéré quelques trucs supplémentaires (merci Dominic, Geneviève et Marie!).

Voici donc quelques ajouts.

Kit de survie (extras)

  • Bouteille de désinfectant instantané Purell (ou une autre marque)
  • Crème hydratante pour les mains
  • Une montre (ou autre appareil pour lire l’heure)
  • De l’argent liquide, en dollars et en monnaie (on ne sait jamais!)

Kit finances

Conservez toutes les factures des frais que vous avez engagés pour participer au salon du livre. C’est-à-dire:

  • Frais de repas et de collation
  • Frais de transport (bus, auto, train, essence, kilométrage, etc.) et de stationnement
  • Frais d’hébergement

Ne faites pas comme moi et n’oubliez pas de demander vos factures de repas une fois sur deux. Et prévoyez une pochette, un sac ou n’importe quoi de pratique pour transporter et garder vos factures en lieu sûr.

Comme ceci, par exemple:

Note importante sur les factures et finances: sachez que certains éditeurs remboursent ces frais à leurs auteurs, mais pas tous. Certains versent un per diem, peu importe vos dépenses. Tous les frais non remboursés sont aussi déductibles d’impôts, à titre d’artiste. Donc, conservez-les!

Kit techno

Si vous avez un cellulaire, soyez prévoyants. Oui, vous pouvez le charger chaque jour, mais on ne sait jamais, vous pourriez être mal pris. Apportez donc:

  • un fil de recharge
  • un chargeur portatif  ou portable (aussi appelé bloc d’alimentation).

Ce petit bidule est une merveille! Il vous permet de recharger votre téléphone (ou votre tablette) partout et rapidement. Et une fois que votre téléphone est entièrement rechargé, débranchez le bloc d’alimentation rapidement. En plus, ce n’est pas très cher (entre 20$ et 80$ environ, tout dépendant de la qualité).

La plupart des commerces vendant du matériel électronique en ont sur leurs rayons.

Attention! Il faut charger le bloc d’alimentation régulièrement! Idéalement, pendant la durée de votre séjour, branchez-le tous les soirs avant de vous coucher. Pour voir ce que c’est, vous pouvez aller voir ici et ici.

Séances de signatures

  • Évitez d’avoir des séances de signature pendant les heures de diner et de souper. L’achalandage diminue considérablement. Profitez-en donc pour aller manger en même temps que tout le monde pour éviter de perdre du temps dans une salle à demi vide.
  • Pendant les matinées scolaires:
    • inutile de vous presser et d’arriver avant 9 h 30 et même 10 h. Les élèves entrent rarement dans le salon avant cette heure.
    • ne prévoyez pas de séances après 14 h (peut-être même 13 h). Les élèves doivent retourner à l’école, souvent par bus, pour être revenus à l’école vers 15 h-15 h 30. Ils quittent donc le salon une ou deux heures avant. Le salon va littéralement se vider à ce moment-là.
  • Préparez-vous un pitch de vente pour expliquer c’est quoi, l’histoire de votre livre. Ma suggestion est d’avoir une version longue (3-4 phrases, 45-60 secondes) et une version courte (1-2 phrases, max 30 secondes). Essayez d’être percutant. C’est sensiblement la même méthode que le truc du elevator pitch en vente. Vous pouvez en savoir plus ici (en anglais).
  • Vous avez fait votre pitch de vente à votre lecteur, celui-ci est intéressé, mais il hésite? Donnez-lui le signet de votre livre et inscrivez le numéro de votre kiosque au verso. Si votre lecteur, pendant son magasinage, décide finalement d’acheter votre livre, il retrouvera votre kiosque plus facilement.

Autres aspects à considérer

Les vendredis et samedis soirs, surtout au printemps, peuvent être hypothéqués s’il y a une partie de hockey et surtout si le Canadien fait les séries. Durant ces périodes, les salons se vident complètement. (Et non, ce n’est pas une blague…)

Vous voulez les conseils de mes deux billets dans un seul document? Voici le Guide de survie de l’auteur en salon, en version PDF téléchargeable! Et il vient avec un petit extra en plus!

Vous pouvez aussi consulter l’excellent site de mon collègue Dominic Bellavance, dont la section sur les salons de son billet 100 trucs pour faire la promotion de vos livres.

Bonne lecture et bon salon du livre!

Crédit photo: Livreshebdo-Photo F.PIAULT/LH

Guide de survie pour auteurs en salon du livre

Il y a quelques années, en voyant l’insécurité de plusieurs auteurs qui en étaient à une de leur première expérience avec le Salon du livre de Montréal, en tant qu’auteur en séances de dédicaces, j’ai décidé de produire un petit guide de survie en salon pour les auteurs. Depuis 2001, j’ai été responsable de salons pour des éditeurs, puis auteure moi-même. J’en ai vu de toutes les couleurs, croyez-moi.

Le Salon du livre de Montréal (SLM pour les habitués) est le plus grand du Québec, avec ses 120 000 visiteurs (dont 20 000 élèves), 880 maisons d’édition, 400 animations et tables rondes et 2400 séances de dédicaces. Bref, il y a de quoi impressionner.

Il vaut mieux être bien organisé, car passer une ou plusieurs journées à faire des séances de dédicaces et peut-être des animations dans un salon du livre, surtout s’il est grand, peut s’avérer une expérience agréable et enrichissante, mais épuisante et éreintante.

Depuis mon dernier guide de survie, j’ai eu le temps de réfléchir à de nouveaux trucs et conseils. Je vous en livre plusieurs, mais cette fois, j’y ai ajouté des nouveaux qui vous seront utiles pas juste pendant le salon, mais aussi avant.

Un à deux mois avant le salon

Lorsque vous préparez vos séances de dédicaces

  • N’oubliez pas d’avertir votre éditeur de votre intérêt pour un salon. N’attendez pas qu’il le fasse, car certains oublient ou ne proposent pas automatiquement des dédicaces à tous leurs auteurs.
  • Allez fouiner régulièrement sur le site de l’AQSL pour voir les dates butoirs des salons, dans la section Agenda de l’exposant. Ça vous évitera de passer tout droit. Vous pouvez aussi demander à être inscrit sur la liste d’envoi du Bulletin Liaison, qui tient les éditeurs au courant de ces dates.
  • Lorsqu’un éditeur vous demande vos disponibilités, ne lui dites pas que vous êtes disponible mur à mur. Sinon, certains vont réellement vous donner des séances de 9 h à 9 h et vous risquez de trouver cela très épuisant.
  • Prévoyez des blocs de dédicaces ni trop longs ni trop courts. Entre 1 heure et 3 heures à la fois. Pas plus. Si c’est trop long, vous risquez soit de vous ennuyer, soit d’être fatigué. Surtout si vous en êtes à vos premières armes et avez peu de lecteurs. Passer des heures assis à une table sans qu’on nous parle ou même qu’on nous regarde peut être très dur pour l’égo. Vaut mieux prévoir des séances de courte durée et prendre des pauses régulièrement.
  • Si vous avez plusieurs éditeurs, donnez vos disponibilités en blocs à ces derniers lorsqu’ils vous les demandent, pour éviter d’être surbookés. Ex: Donner le jeudi, de 9 h à 12 h à l’éditeur A et de 13 h à 16 h à l’éditeur B. Vendredi, de 9 h à 12 h à l’éditeur C et de 13 h à 16 h à l’éditeur D. Et ainsi de suite.
  • Si possible, prévoyez entre 15 et 30 minutes minimum entre vos différentes séances, surtout si vous devez changer de kiosque. Gardez-vous un peu de temps pour aller à la salle de bain, prendre quelque chose à grignoter, etc. Les déplacements peuvent être infernaux en salons, surtout à Montréal.
  • Prévoyez au moins une heure de pause pour les repas principaux, comme le dîner et/ou le souper. Cela vous donnera le temps de trouver où et quoi manger, de faire la file s’il y en a une, de payer votre repas, de manger sans vous presser, d’aller aux toilettes et peut-être de faire une autre course, si cela s’avère nécessaire. Croyez-moi, le temps passe très vite et on ne sait jamais de quoi on peut avoir besoin.
  • Vous êtes auteur jeunesse? Visez les matinées scolaires. Vous êtes auteur adulte? Visez le vendredi soir et la fin de semaine. Et bien sûr, rien ne vous empêche d’être là aux deux. Sachez que les plages les plus populaires sont les samedi et dimanche, de 12 h à 17 h. Parfois, elles sont réservées aux auteurs vedettes ou à ceux qui viennent de sortir une nouveauté. Et parfois, c’est premier arrivé, premier servi.

Quelques jours avant le salon

On ne le soupçonne pas, mais être dans un salon du livre est exigeant, fatigant, difficile. L’air y est souvent sec, il y a beaucoup de poussière, des tapis, l’éclairage est cru, le bruit y est presque constant, et la température peut y être très chaude lorsqu’il y a foule ou très fraîche lorsque les visiteurs partent.

Bref, après plusieurs heures, on est souvent brûlés, assoiffés, avec les yeux irrités et la gorge sèche. Sans compter que l’on mange parfois sur le pouce (et souvent mal), qu’on a du mal à se souvenir de nos horaires, qu’on ne se rappelle plus dans quel kiosque on doit se rendre, etc. Cependant, il y a tout de même moyen de se préparer pour mieux y survivre.

Il est bon d’être prévoyant et d’apporter certaines choses. Je les ai classées par catégories.

Kit de survie

Celui-ci devrait comprendre:

  • Une bouteille d’eau, réutilisable, idéalement;
  • Des gouttes pour les yeux;
  • Un baume pour les lèvres;
  • Une ou des collations;
  • Des pastilles, des bonbons ou de la gomme;
  • Des Tylenols ou des Advils;
  • Votre horaire de dédicaces, avec no. de kiosque, glissé dans votre cocarde.

Kit de base

Ceci est ce que vous devriez apporter pour vos séances de dédicace:

  • Des crayons et stylos, en plusieurs exemplaires (vous seriez surpris de voir le nombre d’auteurs qui les oublient!);
  • Des signets (assurez-vous de toujours en avoir, car certains éditeurs n’apportent pas tout ou pas en quantité suffisante!);
  • Des affiches (si vous en avez);
  • Des élastiques (pour les signets et affiches);
  • D’autre matériel promo, si vous en avez (carte professionnelle, carte postale promo, etc.);
  • Si vous avez de bonnes ventes, qu’il vous est arrivé d’écouler tous vos stocks et que vous avez des exemplaires de vos livres chez vous, vous pouvez en apporter, si ce ne n’est pas trop encombrant. Parfois, c’est utile (mais pas toujours!). Certains éditeurs ou libraires vont les prendre pour les vendre, mais là aussi, pas toujours. Idéalement, il vaut mieux leur en parler avant et éviter de traîner des livres pour rien.

Kit de vêtements

Étant donné que la température des salons varie énormément selon l’achalandage et l’endroit où vous êtes placés, habillez-vous en plusieurs couches. Prévoyez donc:

  • Une chemise ou un chandail léger, à manches courtes;
  • Une veste, un veston ou un chandail plus chaud;
  • Vos lunettes, si vous en portez (évitez les lentilles cornéennes, ça risque de devenir vite inconfortable);
  • Bottes et manteaux légers, si possible. L’espace de rangement est restreint dans les kiosques et l’attente est parfois longue pour le vestiaire;
  • Des chaussures confortables, pour la marche.

Note: Si vous désirez être élégant.e pendant votre dédicace, vous pouvez apporter des souliers chics à talons hauts. Mais prévoyez aussi des chaussures de marche, car vous risquez de vous retrouver avec les pieds en compote à la fin de la journée.

Trucs divers

La plupart des salons ont un espace pour les exposants, situé en retrait, souvent près de celui prévu pour les bénévoles. Ces lieux sont plus tranquilles et moins achalandés. On peut souvent s’y asseoir pour se reposer. Parfois, on y trouve des grignotines, des collations et des boissons. Si vous n’en connaissez pas l’emplacement, demandez à des auteurs expérimentés, à votre éditeur ou aux bénévoles et employés du salon. Quelqu’un finira bien par vous donner la réponse.

Essayez toujours d’arriver d’avance au salon, si possible. Les places de stationnement sont parfois très loin, la marche du métro jusqu’à votre kiosque peut être longue, il peut y avoir de l’attente pour obtenir votre cocarde à l’accréditation ou une file au vestiaire, la foule peut être monstre et vous ralentir. Bref… ne soyez pas à la dernière minute et gardez-vous une marge de manoeuvre pour les déplacements.

Idéalement, lorsque vous arrivez sur place, essayez de repérer les commerces et restaurants qui se trouvent autour. Cela pourrait vous être utile.

Entre vos séances, essayez de sortir un peu à l’extérieur. Prendre l’air, ça fait toujours du bien.

M.À.J. 5 novembre: Après la publication de ce billet, je me suis rendue compte qu’il y avait encore des aspects à couvrir sur le sujet. Notamment parce que j’avais oublié certains détails et ensuite, grâce à la collaboration de mes aimables collègues auteurs qui m’ont suggéré quelques trucs supplémentaires

J’ai donc rédigé un second billet sur le sujet que vous pouvez consulter ici.

Vous voulez les conseils de mes deux billets dans un seul document? Voici le Guide de survie de l’auteur en salon, en version PDF téléchargeable! Et il vient avec un petit extra en plus!

Vous pouvez aussi consulter l’excellent site de mon collègue Dominic Bellavance, dont la section sur les salons de son billet 100 trucs pour faire la promotion de vos livres.

Voilà! Bon salon!

Crédit photo: Jean-Guy Thibodeau, Nightlife.ca