Schéma narratif

Qu’est-ce que le schéma narratif?

Qu’est-ce que le schéma narratif?

La majorité des histoires, qu’il s’agisse de romans, de nouvelles ou de contes, suivent la même structure, qu’on appelle le « schéma narratif ». Ce dernier permet de décortiquer le récit dans ses cinq étapes essentielles.

qu’est-ce que Le schéma narratif?

Étapes essentielles du texte narratif Les éléments qui composent chacune des étapes
1. La situation initiale (qui? où? quand? quoi?) Le personnage vit une situation normale où tout est en équilibre. Les éléments suivants doivent, en principe, faire partie de la situation initiale : le lieu et le temps, la description du héros (caractéristiques physiques et psychologiques), l’action principale qui occupe ce dernier avant que sa vie ne soit perturbée.
2. L’élément déclencheur (ou perturbateur) Un événement ou un personnage vient perturber la situation d’équilibre. C’est le déclenchement de la quête du personnage principal, qui cherche à retrouver une situation d’équilibre. L’élément déclencheur engendre la mission du héros. Il peut être interne ou externe.
3. Le déroulement (ou nœud) Cette étape présente les diverses péripéties (actions, événements, aventures, etc.) qui permettent au personnage de poursuivre sa quête. Le déroulement comprend les pensées, les paroles et les actions des différents personnages en réaction à l’élément déclencheur ainsi que les efforts qu’ils font afin de résoudre le problème.
4. Le dénouement Il s’agit du moment où le personnage réussit ou échoue sa mission.
5. La situation finale (la chute) L’équilibre est rétabli. Le personnage a retrouvé sa situation de départ ou vit une nouvelle situation.

Source : Alloprof

 

Exemple de schéma narratif

Le chat botté

  1. La situation initiale : Le meunier vit avec ses trois fils.
  2. L’élément déclencheur : Le meunier décède, laissant son plus jeune fils avec un chat comme seul bien.
  3. Le déroulement : Par divers stratagèmes, le chat botté parvient à s’attirer les faveurs du roi et à le mettre en contact avec son maître, qu’il fait passer pour un noble.
  4. Le dénouement : Le chat combat l’ogre et prend possession du château pour son maître.
  5. La situation finale : Le maître du chat botté épouse la princesse.

Voici donc ce qu’est le schéma narratif. Ce sont des étapes que l’on retrouve dans pratiquement tous les récits, quels qu’ils soient. Qu’il s’agisse de nouvelles, de romans, de contes, ils contiennent à peu près tous ces éléments. Même si ces derniers ne sont pas toujours apparents, ils sont bien là.

 

Note: ce billet est inspiré du chapitre 1 du guide Comment écrire un super bon livre?

 

Crédit photo: Freepik

Les 5 plus grands mythes de l'écriture et de l'édition

Les 5 plus grands mythes de l’écriture et de l’édition (partie 1)

Les 5 plus grands mythes sur l’écriture et l’édition (partie 1)

Il existe de nombreux mythes et préjugés entourant l’écriture et l’édition. Et malheureusement, certains peuvent constituer un frein pour les aspirants auteurs qui n’osent peut-être pas se lancer. Certaines croyances persistantes contribuent à maintenir une image parfois romantique et déformée de la réalité des écrivains.

Voici parmi les 5 des plus grands mythes sur l’écriture et l’édition:

Mythe #1: Vous devez avoir un diplôme en littérature pour être un écrivain

Bien qu’un diplôme en littérature ou en création littéraire puisse être utile pour apprendre l’art de l’écriture et se familiariser avec différents styles et techniques, ce n’est pas une exigence pour être un écrivain.

Beaucoup d’écrivains n’ont pas de formation littéraire et ont appris par eux-mêmes en lisant, en écrivant et en obtenant les conseils des autres. Pour être auteur, il faut surtout avoir la passion et la motivation avant tout.

Mythe #2: La plupart des écrivains écrivent à temps plein

C’est généralement loin d’être le cas, car il est très difficile de vivre de sa plume, particulièrement au Québec où le marché est assez petit. Et considérant que l’auteur touche habituellement 10% du montant empoché pour chacun de ses livres vendus, cela fait bien peu, hélas.

De nombreux écrivains ont donc d’autres emplois (souvent à temps plein) et n’écrivent souvent que dans leurs temps libres. Et il est également vrai que tout le monde ne veut pas nécessairement en faire une carrière, car c’est un métier très exigeant.

Mythe #3: Les écrivains sont naturellement talentueux et n’ont pas à travailler pour être bons

Ce mythe est souvent perpétué par l’idée de « l’écrivain au talent inné ». Mais la vérité est que tous les écrivains, aussi talentueux soient-ils, doivent travailler dur pour s’améliorer.

Oui, pour être écrivain, il faut d’abord avoir du talent. Mais ce dernier n’est rien sans le travail. L’écriture peut être apprise et améliorée par la pratique, la lecture et surtout, la volonté de s’améliorer. Il faut du dévouement et de la persévérance, le talent seul ne suffit pas.

Mythe #4: Les écrivains ont absolument besoin d’un agent littéraire

Les agents littéraires sont utiles (voire essentiel) dans le marché anglophone ou dans le milieu cinématographique et télévisuel. Cependant, il n’est pas nécessaire d’en avoir un au Québec lorsqu’on œuvre dans le milieu littéraire. En fait, les auteurs québécois qui ont un agent sont assez rares.

Par ailleurs, l’auteur doit verser un pourcentage de ses revenus à son agent. Puisque les auteurs tirent déjà peu de revenus de leurs livres en général, il est peu relativement intéressant pour les auteurs d’avoir un agent, du moins au Québec.

Mythe #5: Passé un certain âge, il est trop tard pour se lancer dans l’écriture

L’écriture est une activité qui peut être exercée à tout âge. Plusieurs écrivains n’ont commencé à écrire que tard dans la vie, parfois seulement à la retraite, même. Pourtant, ils ont prouvé que l’âge n’était pas un obstacle, bien au contraire. On n’est jamais trop vieux pour apprendre et développer de nouvelles compétences. Le désir de raconter une histoire ou de s’exprimer ne se limite pas à un groupe en particulier.

En outre, de nombreux écrivains plus âgés ont des expériences de vie et des points de vue uniques . Il n’est donc jamais trop tard pour commencer à écrire, et l’âge ne devrait jamais être un facteur limitant dans la poursuite de votre objectif.

 

En conclusion, il existe de nombreux mythes sur l’écriture et l’édition de livres qui peuvent nuire aux aspirants écrivains. Il est important de déboulonner ces mythes et d’aborder l’écriture avec un esprit ouvert, une volonté d’apprendre et de la motivation.

La réalité est que l’écriture, bien que passionnante et enrichissante, nécessite des efforts, de la patience et du dévouement. En connaissant mieux le milieu littéraire, les écrivains en herbe peuvent se rapprocher de leurs objectifs et faire leur marque dans ce merveilleux monde.

 

Comment écrire des personnages authentiques

5 trucs pour écrire des personnages authentiques

Comment écrire des personnages authentiques dans un roman?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un personnage authentique? C’est un protagoniste crédible, qui semble cohérent et surtout, réel aux yeux du lecteur. Car c’est par les personnages que votre histoire va prendre une dimension humaine et que vous irez chercher les émotions de vos lecteurs. Ils donc sont fondamentaux. Et leur authenticité est primordiale.

Ensuite, pourquoi écrire des personnages authentiques? Parce que cela aide à créer un sentiment de réalisme et de crédibilité dans l’histoire. Et parce que les chances que les lecteurs soient touchés par les personnages et s’intéressent à leur sort sont plus élevées.

Voici donc quelques conseils pour vous aider à créer des personnages réalistes, vraisemblables et donc… authentiques:

1. développez vos personnages en détail

Avant de commencer à écrire, prenez le temps de réfléchir au passé, à la personnalité et aux motivations de vos personnages. D’où viennent-ils? Quelles expériences les ont façonnés ? Quels sont leurs traits de caractère? Qu’est-ce qui les motive à agir comme ils le font ? Plus vous aurez passé de temps à développer vos personnages avant de vous atteler à l’écriture de votre roman, plus il sera facile de les écrire de manière authentique.

Faire un plan ou une carte mentale pour votre personnage peut vous aider.

2. ayez des personnages imparfaits

Dans la vie, personne n’est parfait, nous avons tous des défauts et des qualités. Et pour que vos personnages aient la complexité d’une personne réelle, ces derniers ne doivent pas être parfaits. Ils doivent avoir des défauts et des faiblesses. Et surtout, ils doivent commettre des erreurs. Comme nous tous.

Sinon, ils sembleront désincarnés et le lecteur risque de ne pas s’attacher à eux. Ou encore, ils ne rencontreront aucun défi significatif et tout sera facile pour eux, ce qui pourrait devenir ennuyeux pour le lecteur. Donner à vos protagonistes des défauts et des failles les rend plus humains.

Écrire des personnages authentiques

3. «Montrer, ne pas dire»

Ah… la fameuse méthode «Show, don’t tell» dont on parle tant! Mais que signifie-t-elle? Cela veut dire qu’au lieu de parler au lecteur des traits de votre personnage, montrez-le en action dans une scène concrète pour montrer ce trait. Donc, montrez cela à travers les actions, les dialogues et les comportements du protagoniste.

Lorsque vous présentez vos personnages, ne vous contentez pas de dire : «Christophe était un être colérique». Illustrez ce trait de caractère par une scène.  Montrez le personnage en train de se fâcher pour une broutille. Utilisez les émotions et les sens. Décrivez comment il sent la pression monter dans son corps, ou son cœur battre à toute vitesse.

4. Évitez les stéréotypes et les clichés

Évitez de vous fier à des stéréotypes ou à des clichés lors de la création de vos personnages.

Qu’est-ce qu’un stéréotype? Un cliché ou un stéréotype, par définition, est quelque chose qu’on a vu et lu des centaines, voire des milliers de fois. Il s’agit d’une « notion ou d’une description ultra-simplifiée. […] Ils peuvent être positifs ou négatifs, mais on préfère les éviter en fiction*». Quant au cliché, il s’agit d’une idée, d’une expression ou d’un concept qui a été très (voire trop) utilisé jusqu’à devenir une banalité.

En voici quelques exemples de stéréotypes ou de clichés :

  • Le pauvre orphelin qui va se découvrir un destin extraordinaire;
  • L’élu(e) d’une prophétie qui va changer ou sauver le monde;
  • Le maigrichon à lunettes nerd ou geek.

Fréquemment, leur emploi dénote soit une absence d’imagination, soit un manque de connaissance, soit de la paresse. Et, malheureusement, les clichés rendent généralement un récit prévisible. Rendez donc chaque personnage unique et complexe pour éviter qu’ils soient clichés ou stéréotypés.

5. ayez des personnages variés et diversifiés

Tenez compte de la variété et de la diversité de vos personnages. Cela peut vous aider à créer des personnages plus authentiques et nuancés qui reflètent le monde réel.

Il y a plusieurs façons d’arriver à exprimer une certaine diversité. En ayant des protagonistes de différents genres, groupes ethniques, religions, orientations sexuelles ou âges, par exemple.

Également, assurez-vous que chaque personnage est unique et irremplaçable. Les protagonistes ne doivent pas tous parler de la même façon ni agir de la même façon. Dans la vraie vie, chaque personne a des réactions différentes. Il faut donc s’assurer que chaque personne ait un comportement différent, unique.

En suivant ces conseils, vous pouvez créer des personnages authentiques et crédibles auxquels vos lecteurs s’attacheront.

 

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7 péchés capitaux

7 péchés capitaux à éviter dans votre manuscrit

7 péchés capitaux à éviter dans votre manuscrit

En moyenne, 95% à 99% des manuscrits soumis aux éditeurs sont refusés. Ces chiffres peuvent sembler terribles. Comment les éditeurs peuvent-ils rejeter autant de textes? Il faut d’abord être conscients du fait qu’ils reçoivent des centaines et parfois, des milliers de manuscrits.

Or, ils ne peuvent en publier que quelques dizaines. Quelques centaines s’il s’agit d’une grosse maison d’édition. De ce fait, seule une petite fraction des textes est retenue. Les éditeurs ne vont ainsi publier que les meilleurs textes. Et contrairement à certaines croyances, ils ne publient pas uniquement des auteurs connus ou ceux qui ont des contacts dans le milieu.

La qualité du texte demeure LE critère le plus important, car au final, c’est ce qui reste entre les mains du lecteur.

Voici les erreurs qui sont non seulement les plus répandues, mais vont presque assurément vous garantir un refus. Les 7 péchés capitaux à éviter dans votre manuscrit si vous souhaitez être publiés.

 

1. Avoir un texte rempli de fautes

ErreursVous n’avez pas idée du nombre de manuscrits bourrés de fautes que les éditeurs reçoivent et rejettent à vitesse grand V. C’est que malheureusement, plusieurs ne maîtrisent même pas les bases de l’orthographe et de la grammaire.

Plusieurs ignorent aussi les notions élémentaires de construction de phrase, telles que «sujet + verbe + complément» ou «proposition principale + proposition subordonnée». Certains écrivent aussi des phrases trop longues, compliquées et confuses.

Cette affirmation peut paraître choquante, mais il est important de le répéter, car c’est une cause majeure de refus. Si votre ouvrage n’est pas sufisamment bien écrit, l’éditeur ne se rendra même pas jusqu’à la fin. Il n’y a rien de plus désagréable que de lire un manuscrit et de buter sur des fautes à chaque phrase.

Donc, n’hésitez pas à jeter un coup d’œil dans votre dictionnaire ou votre Bescherelle. Vérifiez la conjugaison des verbes, l’accord des participes passés, mais aussi l’orthographe, le sens des mots et les locutions dans lesquelles on l’emploie. Revérifiez vos règles de grammaire.

Et si ce n’est pas dans vos forces, faites corriger votre texte par quelqu’un de compétent.

 

2. Avoir des dialogues problématiques

Dans les œuvres de fiction, ils occupent une place essentielle. Malheureusement, certains sous-estiment leur impact et pensent qu’écrire des dialogues signifie simplement rédiger ce que les personnages racontent sans trop se poser de questions.

Mais c’est plus complexe que ça. Car des mauvais dialogues peuvent ruiner un manuscrit. Leurs défauts les plus communs?

a) Ils sont ennuyeux ou banals

Hélas, les sujets de certains dialogues sont tout simplement sans intérêt. En général, ceux-ci portent sur des banalités de la vie quotidienne: des salutations, des échanges de politesse, le menu du souper, la description du film préféré d’un personnage, des remerciements, des commentaires sur la haie de cèdres du voisin, etc.

En fiction, un dialogue doit avoir un but, dévoiler quelque chose d’important. Il sert à faire avancer l’histoire. Il doit, soit: 1) apporter une information importante; 2) créer de l’émotion; 3) susciter une réflexion. Il faut donc éviter les répliques superflues et vides de sens, qui ne mènent nulle part. Un exemple?

– Passe-moi le sel, s’il te plaît.

– Voilà.

– Merci.

b) Ils sont confus ou difficiles à comprendre

Un autre problème que l’on rencontre parfois est le manque d’information. Certains dialogues sont formés de longues successions de répliques, sans la moindre précision. Le lecteur devient confus et ne sait plus qui parle (surtout s’il y a plus de deux protagonistes), ni sur quel ton se tient la conversation, ni ce que font les personnages pendant la conversation, ni leur état d’esprit. Il n’arrive donc plus à bien comprendre ce qui se passe.

Pourtant, ces informations sont cruciales pour que le lecteur parvienne non seulement à bien suivre la conversation, mais aussi à comprendre ce que font et pensent ses acteurs.

Entrecouper les répliques, de temps à autre, de courts passages narratifs avec des précisions sur un ou plusieurs de ces aspects peut grandement contribuer à rendre ceux-ci bien plus clairs.

c) Ils manquent de naturel

Sans qu’il soit nécessaire d’écrire des dialogues exactement comme on parle dans la vie de tous les jours, il est recommandé d’adopter un style s’en rapprochant.

Parfois, certaines répliques semblent trop «écrites» ou «littéraires» et donc, trop éloignées du langage verbal et peu naturelles. En anglais, on les appelle les dialogues on-the-nose. C’est-à-dire qu’ils «communiquent exactement ce que les personnages pensent, avec peu ou pas de subtilité ou de sous-texte»*. Or, les gens parlent rarement de cette façon.

Par exemple:

– Je suis tellement furieux que tu n’aies pas respecté mes sentiments profonds hier soir!

Peu de gens s’expriment réellement ainsi. Certaines répliques, rédigées de manière presque trop léchées, sonnent faux. Également, des répliques de dialogues trop longues, s’apparentant à des monologues, enlèvent du dynamisme à la conversation en plus de paraître artificiels.

 

3. avoir une quête ou des enjeux mal définis ou inintéressants

Dans toute œuvre de fiction, le ou les protagonistes doivent avoir une quête, un but. Cet objectif à atteindre doit être clair pour le lecteur et surtout, important. Et si le personnage échoue dans sa quête, il doit y avoir des conséquences, c’est-à-dire des enjeux.

Or, certains textes ont une quête vague et les répercussions en cas d’échecs sont encore plus vagues, voire inexistantes. Le personnage doit ardemment désirer quelque chose et il doit y avoir des conséquences s’il ne parvient pas à ses fins. Sinon, il n’y a pas de péripéties. Et s’il n’y a pas de péripéties, il n’y a pas d’histoire.

Malheureusement, dans plusieurs manuscrits, il manque de quêtes et d’enjeux clairs ou intéressants. Cela fait en sorte qu’on lit le texte sans trop savoir où il s’en va, on tourne en rond et on finit par décrocher.

 

4. Avoir des personnages de carton-pâte

PersonnagesUn autre aspect souvent sous-estimé par les auteurs en herbe. Les personnages sont une composante aussi essentielle que l’histoire elle-même. C’est par eux que tout passe et ce sont eux qui donnent vie au texte.

Malheureusement, pour certains auteurs, seule l’idée de départ, l’intrigue, est importante. Les personnages ne sont que des pions subordonnés à l’histoire et servent à faire avancer celle-ci. Leur rôle se borne à supporter les péripéties et rien d’autre.

Ils n’ont aucune personnalité, aucune motivation, aucune unicité, aucun passé, aucune émotion, aucune complexité, rien qui leur permette de se démarquer. Bref… des personnages en carton-pâte.

Le lecteur se retrouve donc devant des protagonistes fades, sans saveurs, qui n’attirent pas sa sympathie ni son attention. On pourrait les changer par d’autres personnages sans que cela affecte quoi que ce soit dans l’histoire.

Or, les personnages, pour bien jouer leur rôle, doivent être irremplaçables et uniques. Sinon, le lecteur ne s’intéressera probablement pas à leur sort, et ce, même si l’intrigue est intéressante.

 

5. avoir des incohérences ou des erreurs factuelles

Malheureusement, certains auteurs ne font pas de relecture ni de vérification quant au contenu de leur livre. De ce fait, ils ne s’aperçoivent pas que leur manuscrit contient des fautes sérieuses.

L’éditeur se retrouve ainsi avec des textes contenant de nombreuses incohérences. Par exemple, un personnage, dont on dit qu’il a été trouvé mort étranglé est soudainement mort empoisonné 50 pages plus loin.

Ou encore, un personnage présenté comme pas particulièrement brillant, dans la situation initiale, devient subitement intelligent sans raison dès que l’élément déclencheur est passé et qu’on entre dans les péripéties. Et ce, sans raison logique ou valable.

Certains auteurs font peu (ou pas) de recherches sur les sujets qu’ils abordent dans leur texte. De ce fait, on y retrouve donc des erreurs factuelles parfois importantes. Les incohérences ou les erreurs de faits peuvent miner grandement la crédibilité du texte. Après tout, même si un roman demeure de la fiction, on veut qu’il soit réaliste ou du moins, crédible jusqu’à un certain point.

 

6. Manquer d’originalité

Il est possible que vous ayez lu un livre ou vu un film qui vous a inspirés. Ou que vous remarquiez ce qui est à la mode. Il n’y a rien de mal là-dedans. Il n’est pas rare que les artistes s’inspirent, jusqu’à un certain point, de ce que font les autres. Il est possible aussi que vous ayez tout simplement eu un flash, une idée qui vous semblait brillante.

Le problème de plusieurs auteurs (surtout s’ils en sont à leurs débuts) est qu’ils n’ont souvent pas lu beaucoup. Ou du moins, pas lu beaucoup des oeuvres du genre dans lequel ils veulent se lancer.

Hélas, sans le savoir, l’auteur va peut-être écrire la même histoire déjà vue des milliers de fois, de la même façon, sans rien apporter de nouveau. Des histoires de vampires, des histoires de mondes dystopiques cruels, des histoires de tueurs en série, par exemple.

Rappelez-vous: les éditeurs reçoivent des milliers de manuscrits. Si, par exemple, les romances fantastiques ont la cote, ils en auront déjà reçu des dizaines, voire des centaines.

Il est donc impératif de vous démarquer, d’être original. Oui, vous pouvez écrire un manuscrit dans un genre trendy ou un type d’intrigue populaire. Mais vous devez trouver une façon de vous démarquer des autres en apportant quelque chose de nouveau. Ça peut être par les personnages, le style d’écriture, le contexte ou autre chose. Bref, comme les anglos disent: same but different.

 

7. Être ennuyeux

EnnuyeuxS’il y a un péché capital par excellence, c’est sans doute celui-là. Les autres défauts, s’ils ne sont pas trop importants, peuvent être pardonnés, car il est souvent possible de les corriger.

Mais être ennuyeux est un défaut impardonnable pratiquement à tout coup, car il s’arrange très difficilement et va teinter le manuscrit du début à la fin. Même si votre texte est bien écrit, que vos personnages sont sympathiques, si on s’ennuie ferme en le lisant, on va décrocher.

Cela est généralement causé par l’un, voire plusieurs des péchés mentionnés ci-haut.

Une quête ou des enjeux sans intérêt; des conversations banales ou beaucoup trop longues; une quasi-absence de péripéties; des personnages unidimensionnels; une histoire prévisible de la première page à la dernière.

Les raisons pour lesquelles un manuscrit est ennuyeux sont nombreuses. Pour maintenir l’intérêt du lecteur, gardez en tête qu’il doit toujours y avoir un certain mystère dans votre histoire.

Et maintenant… à vos claviers!

 

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*https://screencraft.org/blog/how-to-avoid-writing-on-the-nose-dialogue/

 

Crédits photo: Bublikhaus, Freepik; Anne Karakash, Pixabay; Macrovector, Freepik; Stockking, Freepik.

 

manuscrit accepté

Votre manuscrit est accepté! Et maintenant?

Vous avez envoyé un manuscrit à un éditeur et après des mois d’attente, vous recevez la bonne nouvelle : celui-ci est enfin accepté! Tout d’abord, félicitations!

Sachant qu’en moyenne, 1% à 5% des manuscrits soumis aux maisons d’édition sont publiés (et que 95% à 99% sont refusés), c’est un bel exploit.

Mais si vous en êtes à votre première expérience avec une maison d’édition, peut-être que vous ignorez ce qui arrivera par la suite. Entre le moment où un éditeur a dit « oui » et celui où le livre aboutit en librairie, comment les choses se passent-elles?

Le processus d’édition

Pour quiconque n’œuvre pas dans le domaine, la production d’un livre peut sembler un peu mystérieuse. Qui travaille sur le manuscrit? Quelles sont les tâches de l’éditeur, de l’auteur? Combien de temps cela prend-il? Qui apporte le livre en librairie?

Autant de questions que les auteurs en herbe peuvent se poser.

Dans ce billet, je dresserai un portrait général du processus d’édition d’un livre. Bien sûr, chaque maison possède sa façon de faire et il y a des différences d’un endroit à l’autre. De plus, chaque projet est unique et le travail à y faire est toujours un peu du « sur mesure ». Mais dans l’ensemble, la manière de fonctionner reste à peu près la même. Les étapes de production changent assez peu. Voici donc, grosso modo, à quoi vous pouvez vous attendre.

Le manuscrit est accepté

Votre texte a été lu par un comité de lecture, puis par l’éditeur (ou le directeur littéraire) et on vous a contacté pour vous annoncer que la maison souhaite le publier.

Et après, qu’est-ce qui se passe?

Tout d’abord, on commence par signer un contrat d’édition. Ce dernier va déterminer, entre autres, la durée de la licence ou de cession de droits, les dates et montants des redevances que l’auteur doit recevoir, les types de droits dérivés couverts, les dates de remise du texte, les délais pour publier le livre, les conditions de résiliation de contrat, les scénarios en cas de mévente, etc.

Parfois, le contrat est envoyé alors que la production du livre est déjà entamée, mais ce n’est pas l’idéal. Il vaut mieux, autant pour l’auteur que pour l’éditeur, que le contrat soit signé avant que l’on commence quoi que ce soit. S’il survient un désaccord, le fait d’avoir un contrat déjà signé permet de protéger les deux partis.

Sachez aussi qu’à partir du moment où le texte est accepté et le contrat signé, cela ne signifie pas que le travail sur votre manuscrit débutera dès le lendemain. Il peut s’écouler plusieurs semaines, voire plusieurs mois entre ce moment et le début de la production. La raison est que les éditeurs ont souvent des calendriers de production bien remplis.

 

1) Le travail éditorial (ou direction littéraire)

Qu’est-ce que c’est?

C’est la première étape du travail effectué sur le manuscrit avant que celui-ci ne devienne un livre. En gros, un éditeur (portant parfois un autre titre) fera une lecture attentive du texte pour relever les défauts et les faiblesses du récit. Bien que l’éditeur puisse corriger la langue, ce n’est pas l’essentiel de son travail.

Le gros de ses tâches consiste à dénicher les problèmes que le roman peut contenir. Cela peut-être au niveau de la structure, du rythme, de la cohérence, des dialogues, des personnages, des péripéties, de la clarté, des enjeux, du réalisme, du message et des valeurs véhiculés, des longueurs, de la finale, etc. Il y a de nombreux aspects à considérer dans un récit. Bref, l’éditeur se concentre surtout sur l’histoire elle-même.

Une fois cela fait, il renvoie le texte annoté et commenté à l’auteur pour que celui-ci puisse en corriger les défauts. Parfois, l’éditeur accompagnera le texte d’un rapport plus général. Cela dit, l’auteur n’a pas nécessairement à être d’accord avec chacune des interventions de l’éditeur. Il y a souvent place à négociation, mais l’auteur ne peut pas tout refuser non plus. Il peut également proposer de nouvelles idées. Le but est de collaborer afin d’arriver à une version du texte qui contente tout le monde.

Qui fait cela?

Tout dépendant de la taille de la maison d’édition, la personne effectuant ce travail porte souvent le titre d’éditeur, de directeur littéraire ou de chargé de projet. Dans les maisons plus grandes, certaines tâches sont faites par plusieurs personnes occupant différents postes (éditeur, directeur littéraire, chargé de projet, assistant éditorial). Dans les maisons plus petites, les employés cumulent souvent plusieurs tâches différentes. Elles ont souvent des formations littéraires ou dans des domaines connexes. Bien que la plupart soient des salariés, certains sont parfois pigistes.

Combien de temps cela prend-il?

Tout dépendant de la taille du texte et du nombre de problèmes rencontrés, entre plusieurs jours et plusieurs semaines.

 

2) La révision linguistique

Qu’est-ce que c’est?

Une fois que le travail éditorial est terminé et que l’auteur et l’éditeur sont parvenus à une version satisfaisante du texte, ce dernier est envoyé en révision linguistique.

À ce moment-là, la majeure partie des corrections seront concentrées sur la langue, c’est-à-dire : l’orthographe; la grammaire; la syntaxe; la ponctuation; la typographie, les anglicismes, les impropriétés, les structures de phrases, les répétitions, les calques de l’anglais, les anacoluthes, etc. Souvent, les réviseurs vérifient aussi les informations factuelles et s’assurent de l’uniformité de divers éléments du texte.

Ensuite, le réviseur retourne le texte à l’éditeur, qui jettera parfois un regard rapide avant de le renvoyer à l’auteur, pour qu’il apporte ou approuve les corrections.

Qui fait cela?

Généralement, il s’agit d’un réviseur linguistique. Ce sont des personnes qui possèdent des connaissances spécialisées et très pointues de la langue. Souvent, elles ont une formation spécifiquement en révision, mais pas toujours. La plupart du temps, elles sont des pigistes qui travaillent pour plusieurs éditeurs différents.

Combien de temps cela prend-il?

Encore une fois, tout dépendant de la taille du texte et du nombre de problèmes rencontrés, entre plusieurs jours et plusieurs semaines.

 

3) La mise en page (ou montage)

Montage

Qu’est-ce que c’est?

Lorsque la révision linguistique est terminée et approuvée tant par l’auteur que par l’éditeur, le texte est prêt à partir à la mise en page. L’éditeur envoie donc le texte (qu’il a préparé au préalable pour le montage) à un graphiste.

À partir de là, le graphiste convertira le texte, à l’aide d’un logiciel prévu à cette fin (Adobe InDesign, par exemple), en format livre. Parfois, il existe déjà des maquettes ou des grilles graphiques qu’il faudra suivre. C’est souvent le cas pour des romans, surtout s’il y a des collections et que le visuel ne doit pas trop changer.

Sinon, le graphiste va choisir la facture visuelle, des nouvelles fontes de caractères, le format des interlignes, le look des titres de chapitres si nécessaire, celui des titres courants, des illustrations ou photos, etc. Il va parfois ajouter des éléments visuels supplémentaires, proposer des idées à l’éditeur et à l’auteur. C’est aussi lui qui fera la couverture. Il devra donc faire la recherche de photo ou d’illustrateur, trouver le style à adopter pour bien représenter le contenu, déterminer les meilleures fontes de caractères, faire du montage photo, etc. À la fin, le tout sera converti en format PDF qui sera destiné à l’impression.

Mais une fois cette étape achevée, le boulot n’est pas terminé.

Qui fait cela?

C’est le travail du graphiste. Généralement, il possède une formation en graphisme ou design graphique. Ces personnes peuvent être des employés ou des pigistes.

Combien de temps cela prend-il?

Tout dépendant de la taille du texte et de la complexité de la mise en page, entre plusieurs jours et plusieurs semaines. Plus il y a d’éléments particuliers dans la mise en page, plus ce sera long.

 

4) Les illustrations (ou les photos)

Illustrations

Qu’est-ce que c’est?

Les illustrations ne sont pas présentes dans tous les livres. On emploie généralement des illustrations dans les romans jeunesse ou les albums. Quant aux livres adultes, certains ont des illustrations sur la couverture alors que d’autres utilisent des photos.

Lorsqu’il y a un illustrateur, ce dernier est choisi soit par l’éditeur, soit par le graphiste (ou un directeur artistique) ou les deux. Parfois, l’auteur participe au choix, mais pas toujours. On sélectionne l’illustrateur selon son style, pour qu’il s’harmonise bien avec le texte. Il signera un contrat avec la maison déterminant combien d’images doivent être fournies, dans quelles conditions (couleurs ou noir et blanc), de quel format, dans quel délai et à quel tarif.

S’il n’y a pas d’illustrations et que l’on choisit une photo pour la couverture, on prend habituellement celles-ci sur des banques de photos où il est possible de payer des droits d’utilisation.

Qui fait cela?

Un illustrateur professionnel, ayant souvent une formation en arts ou même en graphisme, fera généralement les illustrations. Ces personnes sont pratiquement toujours pigistes.

Combien de temps cela prend-il?

Tout dépendant du nombre d’images à fournir et de leur complexité, entre plusieurs jours et plusieurs semaines.

 

5) La correction d’épreuves

Qu’est-ce que c’est?

Les épreuves, ce sont les fichiers du livre en format PDF préparés et montés par le graphiste. Ceux-ci seront éventuellement envoyés à l’imprimeur. Mais attention! Ce n’est pas encore fini. En effet, un nouveau joueur, le correcteur d’épreuves, entrera à son tour dans le processus.

Cette personne fera une ultime lecture pour attraper les dernières fautes (aussi appelées « coquilles ») qui auraient pu échapper aux lecteurs précédents. Bien qu’elle porte attention pratiquement aux mêmes détails que le réviseur, elle n’est pas censée proposer un grand travail de réécriture, mais se concentrer sur l’essentiel. En effet, de grosses modifications, à ce stade, peuvent causer des problèmes au graphiste et à l’éditeur.

Le correcteur va aussi examiner les aspects visuels ou de mise en page des épreuves, comme les titres courants, les folios (numéros de page), les alignements de paragraphes, les alinéas, les marges, l’équilibre des pages (s’il y a des éléments visuels, entre autres) et d’autres éléments typographiques précis.

Qui fait cela?

Généralement, il s’agit d’un correcteur d’épreuves. Comme les réviseurs linguistiques, ces personnes possèdent des connaissances spécialisées et très pointues de la langue. D’ailleurs, certaines effectuent de la révision et de la correction d’épreuves, mais ne font pas ces deux étapes sur le même livre. Elles font l’une ou l’autre. La plupart du temps, elles sont des pigistes qui travaillent pour plusieurs éditeurs différents.

Combien de temps cela prend-il?

Encore une fois, tout dépendant de la taille du texte, du nombre de problèmes rencontrés, mais aussi de la complexité de la mise en page, entre plusieurs jours et plusieurs semaines.

 

6) L’impression

Imprimeur

Qu’est-ce que c’est?

Le livre est enfin prêt à partir chez un imprimeur! Le graphiste va donc lui envoyer les fichiers PDF. Auparavant, l’éditeur a fait des demandes de soumission afin de connaître le coût de l’impression et de choisir quelle quantité d’exemplaires conviendra le mieux. Une fois cela fait, il réserve du temps de presse.  Cela veut dire que l’imprimeur lui garantit qu’une ou plusieurs presses (ainsi que d’autres machines) serviront à imprimer ses livres sur une période prédéterminée et que les livres seronts livrés à une certaine date.

Ensuite, une partie des stocks est livrée chez l’éditeur et l’autre, chez le distributeur.

Qui fait cela?

Les imprimeurs possèdent plusieurs employés, dont, entre autres, des graphistes, des pressiers (employés responsables des presses), des journaliers, des opérateurs, des représentants.

Combien de temps cela prend-il?

Tout dépendant de différents facteurs comme la longueur du livre, la présence ou non d’images, la présence de couleur à l’intérieur, le type de reliure, les options supplémentaires à l’intérieur ou sur la couverture, la quantité d’exemplaires à imprimer, cela prend entre deux et quatre semaines environ si on imprime dans le même pays. Si on imprime à l’étranger, cela peut prendre plusieurs mois.

 

7) La distribution et la vente

Le livre est maintenant imprimé et livré chez un distributeur. Ce dernier s’occupera tout d’abord, alors que le livre n’est pas encore terminé, de rencontrer des libraires et commerces. Cela, dans le but de les convaincre de prendre le livre en consigne (car ils peuvent retourner les invendus à l’éditeur après un certain temps). Après, le distributeur se charge de l’entreposage des livres et de leur livraison auprès des différents points de vente (librairies, magasins à grande surface, pharmacies, épiceries, magasins spécialisés, etc.).

Qui fait cela?

Le distributeur possède généralement une équipe de représentants qui assurent le premier contact avec les commerces. Ensuite, il a des commis en entrepôt et des personnes aux départements des ventes, qui assurent le suivi avec les différents commerces et détaillants.

Combien de temps cela prend-il?

La livraison du premier tirage prendra habituellement quelques jours, jusqu’à parfois deux semaines environ.

Et c’est fini!

La production est terminée, votre livre est enfin en librairie! Voilà donc, en gros, à quoi vous pouvez vous attendre lorsque votre manuscrit est accepté. Vous comprendrez donc, avec toutes ces étapes, que le processus prenne plusieurs mois. Donc, il vous faudra être patient.

Mais l’attente en vaut la peine, car tenir son livre dans ses mains, c’est toujours une expérience incroyable!

Bonne publication!

 

Crédit photo: Image 1: jcomp, Freepik; Image 2, 3, 6: Evelyne Gauthier; Image 4: Adobe; Image 5: fabrikasimf, Freepik; Image 7: bearfotos, Freepik; Image 8: Jens P. Raak, Pixabay

Formation virtuelle « Écrire un roman, comment ça marche? »

Vous voulez vous lancer dans l’écriture d’un roman?

Vous ne savez pas par où commencer ni comment faire?

Vos idées sont éparpillées dans un fouilli total? Cet atelier est pour vous!

Le dimanche 1er décembre 2019 À la page donnera son prochain atelier de formation virtuel « Écrire un roman, comment ça marche? »

Pendant cet atelier d’environ 3 heures, nous verrons les aspects les plus importants pour l’écriture d’un roman, tel que:

  • le schéma narratif;
  • les bases de l’écriture d’une histoire (et d’un roman);
  • la rédaction du plan;
  • la création des personnages;
  • l’ambiance et les émotions;
  • la publication;
  • les questions les plus souvent posées;
  • les pièges et clichés à éviter;
  • et plusieurs autres.

Lieu: rencontre virtuelle sur la plate-forme Jitsi.

Date: 1er décembre 2019

Heure: de 13 h à 16 h

Coût: 40$

Comment s’inscrire: cliquez sur le bouton de paiement ci-dessous. Vous serez automatiquement inscrits à la formation. Au moment de débuter l’atelier, vous recevez un courriel avec le lien pour accéder à la formation.

Prérequis : aucun (sauf peut-être vouloir écrire un roman)

Pour voir le syllabus de la formation, cliquez ici.

Inscription à la formation « Écrire un roman »

Inscription à la formation « Écrire un roman, comment ça marche? » 1er déc 2019

C$40,00

Pourquoi un manuscrit est-il refusé?

Tout a été dit, mais pas par moi.

— Gilles Vigneault

Nombre d’auteurs désirent être publiés, mais plusieurs d’entre eux échouent sans savoir pourquoi.

Le pourcentage de manuscrits publiés, parmi tous ceux envoyés chez des éditeurs, varie entre 1% et 5%, tout dépendant d’un certain nombre de facteurs.

Parmi ces textes acceptés, plusieurs sont des auteurs ayant déjà publié auparavant. La proportion d’auteurs «débutants» qui en sont à leurs premières armes et parviennent à être acceptés chez un éditeur est donc très faible.

De plus, bien des éditeurs, recevant plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de manuscrits par an, ne les lisent pas tous en entier. Parfois, la lecture de quelques pages suffit pour que ces derniers se fassent une idée et rejettent un texte qui ne correspond pas à leurs critères de qualité. (Une expression que vous avez peut-être vue ou entendue souvent.)

Cela vous semble peut-être injuste?

C’est compréhensible, mais n’oubliez pas le nombre très important de textes qu’un éditeur reçoit. De plus, les éditeurs demeurent des professionnels et des gens d’affaires. Ce sont des chirurgiens du livre et leur regard est professionnel, rigoureux, mais souvent sans pitié. Leur expérience leur permet de différencier très rapidement un texte publiable dans leur maison d’édition d’un texte qui ne l’est pas.

Même si aucun manuscrit n’est parfait au départ, plus il accumule les défauts, plus il court le risque d’être refusé.

Sachez aussi que l’éditeur ne peut pas publier tout ce qu’il reçoit. Il doit faire des choix et parfois, ceux-ci sont déchirants, mais c’est ainsi.

Mais pourquoi? Qu’est-ce qui cloche dans mon texte?

Tout d’abord, il se peut que votre manuscrit ne corresponde tout simplement pas à ce que l’éditeur recherche. Ce n’est donc pas toujours une évaluation sur la qualité de votre manuscrit. Cependant, il y a tout de même des critères à connaître et qui peuvent faire la différence entre voir son manuscrit accepté ou refusé.

Et puisque les éditeurs expliquent rarement les raisons de leurs refus, vous êtes souvent dans le noir concernant ce qui a motivé leur décision.

Les raisons énoncées ici ne sont pas les seules prises en compte, mais les connaître peut vous aider. Voici une petite liste (non exhaustive) d’erreurs, parfois capitales, faites par certains auteurs:

1. Envoyer un manuscrit à un éditeur sans avoir fait de recherche sur ce dernier.

C’est le genre d’erreur qui fait que certains auteurs envoient un manuscrit de poésie à un éditeur spécialisé en littérature jeunesse. Ou un livre de cuisine à un éditeur publiant du livre scolaire. Dans ces cas, l’éditeur ne lira même pas le manuscrit qui sera refusé illico sans avoir été évalué.

Cette erreur est bien plus répandue qu’on ne le croit. Vérifiez les publications des éditeurs que vous ciblez. Cela augmentera déjà vos chances et vous évitera de perdre temps et argent.

Il y a d’autres critères pour soumettre un manuscrit.

Tout d’abord, certains éditeurs n’acceptent plus que les manuscrits en format numérique, d’autres en format papier et d’autres acceptent les deux. Il est donc important de valider cela avant d’envoyer quoi que ce soit.

Parmi les éditeurs acceptant les manuscrits en format papier, les critères ressemblent souvent à ceci:

  • Feuilles 8 1/2″ x 11″ (format lettre);
  • Dactylographié;
  • Imprimé recto seulement à double interligne ou interligne et demi;
  • Paginé;
  • Taille de police standard, comme Times New Roman ou Arial, de taille 12 ou 14 points.

Allez toujours vérifier sur les sites des éditeurs avant. Chacun d’eux a ses propres exigences et vous maximisez vos chances en respectant celles-ci.

Pour les éditeurs qui acceptent les manuscrits numériques, vérifiez s’ils acceptent les textes en format Word, PDF ou autres.

On demande souvent de joindre une lettre de présentation avec le manuscrit, contenant les informations suivantes : résumé, synopsis, genre, public cible; ainsi qu’une lettre de présentation sur vous, contenant une bibliographie si vous en avez une.

Et, si possible, évitez les mises en page compliquées, les décorations, fioritures et autres fantaisies. Tout d’abord, l’éditeur n’évalue que le texte. Ensuite, s’il publie ce dernier, il se chargera de la mise en page. Si vous avez des éléments visuels ou autres trucs à ajouter, il sera temps de le faire une fois que l’éditeur aura accepté votre manuscrit.

2. Ne pas avoir lu avant

Ce genre d’erreur peut sembler étrange, mais elle est également plus commune qu’on le penserait. Nombre d’auteurs écrivent des manuscrits sans avoir lu quoi que ce soit avant (ou en ayant lu bien peu).

Ce genre d’erreur fait en sorte que leurs manuscrits souffrent souvent de plusieurs défauts non négligeables. Parmi ceux-ci, voici les faiblesses les plus courantes et les plus importantes.

  • Intrigue banale lue des centaines de fois
  • Personnages clichés, unidimensionnels et sans personnalité
  • Péripéties et dénouements prévisibles
  • Qualité d’écriture moyenne ou carrément mauvaise

Ce genre d’erreurs ne pardonnent pas, surtout si votre texte contient la plupart d’entre elles. Peu de textes sont parfaits, mais un manuscrit qui cumule trop de ces faiblesses sera vite écarté.

Bien des auteurs se lancent dans l’écriture d’un roman sans en avoir lu d’autres avant et ignorent ce qui se publie déjà. Ils sont donc convaincus d’avoir une merveilleuse histoire originale et palpitante. Mais étant donné leur manque de connaissance du marché, ils ne peuvent savoir que leur texte ne se démarque pas.

Mais les éditeurs, eux, ont lu beaucoup de textes. Des histoires comme la vôtre, ils en ont peut-être lu des centaines. Et la plupart ne veulent pas publier du réchauffé, ils veulent un manuscrit qui a quelque chose d’unique, que ce soit au niveau de l’histoire, des personnages, du contexte ou du style.

Pour être publié, votre texte doit se démarquer, avoir quelque chose de différent.

Bien sûr, il est difficile d’être parfaitement original sachant que tant d’histoires, tant de livres ont été publiés. Mais il est toujours possible de se distinguer malgré tout. Parfois, une intrigue un peu ordinaire peut être compensée par des personnages colorés ou un style littéraire élégant.

Regardez ce qui se fait ailleurs, et pas juste dans les livres. Les films, la télévision nous influencent aussi. Si votre histoire ressemble trop à ce qui existe déjà, ce n’est peut-être pas bon signe.

3. Soumettre un texte bourré de fautes.

Cette erreur, aussi surprenante soit-elle, est également fréquente. Et on ne parle pas simplement de style ou d’esthétique. On parle de règles élémentaires. Un certain nombre de textes soumis à des éditeurs souffrent d’importantes lacunes, tant sur le plan de l’orthographe, de la grammaire que de la syntaxe.

Certains manuscrits ont des fautes à toutes les phrases! (Je n’exagère pas.) Certains ont des phrases si mal construites que cela rend le texte incompréhensible.

Il est très difficile, voire carrément désagréable pour un éditeur de lire un texte alors qu’il bute constamment sur des fautes. Cela nuit grandement à l’appréciation du texte. De plus, si le travail de correction s’annonce trop important, cela signifie des coûts plus élevés pour l’éditeur, ce qui peut le décourager de publier le texte.

Donc, avant d’envoyer votre manuscrit à un éditeur, faites-le corriger ou investissez dans un correcteur comme Antidote. Cela vaut souvent la peine.

Cette courte liste évoque, de manière brève, quelques pièges à éviter lorsque vous soumettez un manuscrit à un éditeur. Bien sûr, ce ne sont pas les seuls critères qui sont considérés, mais ils sont importants et vous ne devriez pas les sous-estimer.

Il y a toutes sortes de façons d’écrire un texte de qualité. Mais il faut aussi savoir éviter les erreurs importantes énumérées ci-dessus.

Sur ce… bonne écriture!

**MÀJ: Vous pouvez aussi en savoir plus en vous procurant le guide Comment écrire un super bon livre sur la page de la boutique.*

L’ambiance

Un aspect dont on parle peu dans l’écriture est à quel point l’ambiance peut être importante dans un texte.
Certains textes s’y prêtent peut-être plus que d’autres, cela dit.

Mais qu’est-ce que l’ambiance, exactement?

Une des définitions que j’aime bien est celle-ci:

« Atmosphère matérielle ou morale qui environne une personne ou une réunion de personnes. »

La définition est intéressante et démontre à quel point décrire une atmosphère peut être tout un défi.
Mais d’abord, à quoi celle-ci peut-elle servir?
En gros, à « mettre la table ». Que ce soit un roman d’horreur, un polar, une romance, une comédie, un drame psychologique, il est essentiel que le lecteur sente rapidement dans quel type d’histoire il va embarquer.
L’ambiance (ou l’atmosphère, si vous préférez) sert à susciter des émotions chez le lecteur et à le plonger dans un état émotif qui le préparera pour la suite des choses.

Comment faire?

Demandez-vous quels genres d’émotions vous voulez faire vivre au lecteur, ce que vous désirez lui faire ressentir et vers quoi vous voulez l’amener. Cela sera déterminant.
Ensuite, le vocabulaire que vous utiliserez est crucial. Évitez d’utiliser des termes neutres, sans charge émotive, car (je le répète) vous devez susciter des sentiments chez le lecteur. Disons, par exemple, que vous voulez créer une atmosphère d’horreur.

Les mots que vous emploierez devront générer un sentiment de peur, d’oppression ou de dégoût chez le lecteur.
Si vous voulez, en revanche, asseoir l’atmosphère pour une scène romantique, les mots utilisé devront refléter une ambiance douce, feutrée, intime, voire sensuelle.

Pour ce faire, pensez également à exploiter les sens de vos personnages. TOUS les sens. Trop souvent, on se limite uniquement au sens de la vue en négligeant les autres.
Songez à l’éclairage. Sera-t-il cru ou tamisé? Aux néons qui clignotent ou aux bougie? Y a-t-il des craquements inquiétants, des bourrasques de vent hurlantes? Ou alors, de la musique relaxante?

Songez aussi aux odeurs: y a-t-il un doux parfum dans l’air ou des effluves pestilentiels? N’oubliez pas le sens du toucher également avec les textures, la chaleur ou le froid. Et pourquoi pas, même le goût?

Les actions des personnages, leurs réflexions et leurs sentiments contribuent également à instaurer l’atmosphère que vous allez créer. Ils ne sont pas à négliger. Se sentent-ils anxieux, effrayés, voire terrifiés? Ou au contraire confortables et détendus?

Enfin, lorsque vous parlez des réactions et émotions des personnages, n’oubliez pas que ceux-ci ont eu effet sur le corps, pas juste l’esprit.
Un personnage terrifié aura peut-être des frissons dans le dos, de la sueur sur les tempes, le cœur qui bat la chamade, les mains qui tremblent. Un autre qui sera relax respirera peut-être lentement, sera envahi d’une douce chaleur dans le ventre, se sentira peut-être même somnolent, etc.

En gros, l’ambiance prépare votre lecteur, par le biais des sensations et des émotions, à ce qui aura lieu par la suite.
Ceci dit, il n’est pas nécessaire de mettre de l’atmosphère partout dans le texte. En faire trop peut alourdir la lecture et noyer le lecteur. Cependant, lors de scènes clés, elle peut être importante.
L’ambiance est un peu comme le sel dans une recette: il faut en saupoudrer juste assez.

 

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Routine écriture

5 trucs pour créer votre routine d’écriture

S’il y a une question qui revient souvent, quant à la méthode utilisée par les auteurs, c’est bien sur la fameuse routine d’écriture.

Y a-t-il une méthode privilégiée, voire infaillible? Y a-t-il une façon de débloquer les torrents de la création littéraire?

En réalité, il faut savoir qu’il n’y a pas qu’une seule manière de procéder. Il n’existe aucune formule magique ni recette à suivre pour créer, que ce soit en écriture ou même tout autre discipline artistique.

En revanche, s’il y a une chose qui revient presque toujours, et ce, dans pratiquement tous les domaines artistiques, c’est le besoin « d’être dans sa bulle ». Mais comment s’assurer d’avoir cette bulle, s’il n’existe pas de méthode miracle?

Il y a tout de même plusieurs conditions qui peuvent être réunies afin de faciliter le travail d’écriture. L’important, c’est surtout de se connaître soi-même et de découvrir ce qui marche pour soi.

Mais à quoi ça ressemble, une routine d’écriture? Que faut-il faire pour en développer une? Voici 5 trucs à connaître et qui peuvent vous aider :

 

1. Le moment

Certains créent plus facilement le matin et vont jusqu’à se lever à l’heure de poules pour être en pleine forme et commencer la journée par une bonne séance d’écriture.

D’autres, en revanche, privilégient le soir, quand tout est calme et que leur journée est terminée. Certains allèguent même qu’ils écrivent mieux lorsqu’ils sont un peu fatigués, car ils se censurent moins. Et pour certains, l’heure de la journée n’a aucun impact sur la création.

 

2. Le lieu

Bien que certains auteurs écrivent dans des cafés avec leur portable, que certains le fassent dans leur bureau ou que d’autres écrivent sur la table de la salle à manger, la plupart ont quelque chose en commun: ils le font dans un endroit où ils n’auront pas trop de distractions.

D’abord, il est parfois tentant, lorsque c’est le moment de s’asseoir devant l’écran, de commencer une brassée de lessive ou de vaisselle. Parfois, les enfants ont mille et une demandes, le téléphone se met à sonner…

Bref, les distractions sont probablement les pires ennemis de la création artistique. Ce n’est pas pour rien que bien des artistes s’isolent quand vient le temps de créer.

Il est donc important de trouver un endroit où l’on sera tranquille, quel qu’il soit.

 

3. La nourriture et la boisson

Certains auteurs – comme moi – sont friands de café et ne peuvent imaginer écrire sans cette boisson. D’autres préfèrent nettement le thé. Certains n’ont aucunement besoin de cela. Et si certains auteurs ont déjà écrit sous l’effet de l’alcool ou des substances illicites, disons que ce n’est pas nécessairement recommandé. Je vous suggère vraiment de trouver d’autres méthodes moins dommageables.

 

4. La régularité

Une autre condition importante pour aider non seulement l’écriture, mais aussi l’instauration d’une routine, est la régularité. Quand on s’installe devant son ordinateur (ou son carnet de notes ou tout ce qui vous convient), on a souvent besoin d’une certaine période pour s’immerger à nouveau dans notre œuvre et « redémarrer la machine », en quelque sorte. Un peu comme une période d’échauffement avant l’exercice. Mais plus on écrit souvent, plus il devient facile d’écrire. Il est donc important d’écrire souvent, tous les jours, si possible. Même si c’est pour une courte période.

À l’inverse, plus les délais entre chaque séance d’écriture sont longs, plus il devient difficile de repartir d’où on était, se replonger dans sa bulle et écrire. Donc, établir un horaire régulier, même si ce n’est que pour des périodes de 30 minutes, par exemple, est recommandé.

 

5. Déconnectez-vous!

J’ai déjà abordé le sujet de l’absence de distractions plus tôt. Ça inclut TOUTES les distractions numériques également. Cachez votre cellulaire, mettez-le en mode silencieux ou éteignez-le carrément si vous le pouvez.

N’allez pas naviguer sur internet, sauf si c’est pour faire une recherche absolument essentielle à votre histoire et qui aura une incidence majeure sur celle-ci dès le moment où vous l’écrivez. Et surtout, tenez-vous loin des réseaux sociaux! Il existe même certains logiciels et applications qui les bloquent carrément sur votre ordinateur. Bref, bannissez tout ça!

 

Bien sûr, il existe d’autres trucs qui peuvent vous aider aussi. Certains auteurs portent des vêtements confortables pour écrire, d’autres partent carrément en isolation dans un chalet éloigné, certains font des pauses avec des promenades régulières. Certains utilisent la méthode Pomodoro, que vous pouvez voir ici. Il n’est pas nécessaire d’aller jusque-là, mais vous voyez le topo.

Et comme je disais, l’important est de savoir ce qui vous convient à vous. Quitte à y aller par la méthode essai-erreur avant de trouver la bonne.

Vous voulez un petit outil supplémentaire? Vous pouvez télécharger le Guide de routine d’écriture pour l’auteur. C’est gratuit!

Et enfin… un dernier truc en bonus que je dis tout le temps aux futurs auteurs : persévérer, persévérer, persévérer!

 

Photo: Pexels

La réécriture

Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez.
Boileau, L’Art poétique

Qu’est-ce que c’est?

La toute première version d’un texte s’appelle « premier jet ». Car ce dernier ne sera jamais parfait du premier coup. Un écrivain ne publiera donc pas son texte tel quel. Pas plus qu’il n’enverra ce dernier à son éditeur sans l’avoir corrigé et retravaillé.
Mais, l’aspect à retenir est qu’il ne s’agit pas d’une simple relecture ou l’on se contente de corriger les fautes d’orthographe ou de grammaire. Il s’agit, bien souvent, d’une lecture approfondie ou l’on est à l’affût des longueurs à éliminer, des scènes au potentiel mal exploité, des passages manquant de clarté, des scènes à déplacer ou à élaguer, des trous dans l’intrigue, des informations oubliées, des problèmes de cohérence, des nœuds non résolus dans l’histoire, etc.
En revoyant son texte sous un regard neuf et en prenant du recul, l’auteur peut souvent dénicher les défauts du texte qu’il ne pouvait pas voir au moment de l’écriture. C’est une étape essentielle, mais parfois mal connue du processus d’écriture d’une œuvre.

Quand fait-on la réécriture?

Généralement, elle se fait lorsque le premier jet est terminé. Souvent, il vaut mieux laisser reposer le manuscrit un peu, lorsqu’il est fini, avant d’y replonger. Certains auteurs vont même attendre jusqu’à plusieurs jours ou plusieurs semaines avant de retoucher à leur texte. Cependant, certains corrigent carrément leur texte au fur et à mesure qu’ils l’écrivent et font une relecture un peu moins fouillée par la suite.

Comment fait-on?

Il n’y a pas une seule méthode pour procéder. Plusieurs auteurs vont imprimer leur texte pour le relire, car relire leur manuscrit sur papier plutôt que sur l’écran permet parfois de voir ce dernier autrement. Certains auteurs utilisent également des logiciels de correction tels qu’Antidote comme complément à la relecture. Il n’y a pas qu’une façon de le faire, il suffit de prendre du recul et se relire en gardant l’esprit ouvert au changement.

Quand est-ce le temps d’arrêter?

Les auteurs ont souvent cette particularité d’être perfectionnistes et de vouloir retravailler et corriger leur texte sans fin. Une question souvent posée est : quand saurai-je que c’est le moment d’arrêter (et incidemment, d’envoyer mon texte à un éditeur)?
Je réponds souvent à la blague : quand vous ne pouvez plus voir votre texte en peinture et que vous avez juste envie de le lancer au bout de vos bras!
Bien qu’il n’y ait pas un indice précis permettant de répondre à cette question, quelques signes peuvent vous aider. Si vous en êtes rendus à recorriger les mêmes passages ou les mêmes scènes, encore et encore; si vous en êtes rendus à corriger des détails comme des virgules par-ci par-là (alors que vous l’avez déjà fait), que vous doutez de tout, que ne savez plus ou vous en êtes, bref, si vous avez pas mal tout relu et que vous êtes dans la répétition et le fin, fin détail, il est peut-être temps de lâcher le morceau et de faire lire votre texte par quelqu’un d’autre.

Je croyais que l’éditeur faisait déjà ce travail?

Oui. Cependant, sachez que les éditeurs reçoivent énormément de manuscrits. Plusieurs centaines par année. Là-dessus, entre 1% et 3% (les chiffres varient selon les sources) finissent par être publiés. Votre texte devrait donc être le plus parfait possible. Moins il restera de fautes et de défauts dans l’histoire, plus votre texte a des chances d’être publié. Il est donc extrêmement important de perfectionner votre manuscrit autant que possible avant de l’envoyer à un éditeur.