La publication

Si la vie avait une seconde édition, ah ! Comme je corrigerais les épreuves !

— Oscar Wilde

Ha… la publication. Avouons-le, même si les auteurs écrivent d’abord et avant tout pour eux-mêmes (sinon, ils n’auraient pas de plaisir à le faire), ils écrivent aussi dans le but d’être lus et donc… publiés.

Si certains, comme la poétesse Emily Dickinson qui a caché la majorité de ses textes jusqu’à sa mort, n’y tiennent pas du tout, c’est plutôt rare.

L’auteur a un désir de s’exprimer, de raconter une histoire et souvent, c’est plus fort que lui. Une obsession. Le désir d’être lu, de faire une différence dans la vie des gens peut être fort lui aussi.

Donc, après l’écriture, la publication devient la prochaine étape.

Mais comment faire? Par où commencer?

Rappelons-le, entre 1% et 3% seulement des auteurs qui envoient un manuscrit à des éditeurs sont publiés. De plus en plus, certains se tournent maintenant vers l’auto-édition ou l’édition à compte d’auteur plutôt que l’édition « traditionnelle ». Mais pour plusieurs, cette dernière option est encore celle qui est privilégiée.

Dans ma carrière en maison d’édition, j’ai vu nombre d’écrivains en herbe commettre plusieurs erreurs qui nuisaient beaucoup à leurs chances d’être publiés. Et cela est bien plus commun qu’on pourrait le croire.

Sans aller nécessairement dans le détail, voici quelques conseils qui peuvent vous aider à améliorer vos chances.

1. La qualité de la langue

C’est probablement le péché numéro un. Certains auteurs ne se relisent tout simplement pas. Leur manuscrit est truffé d’erreurs à un point où le texte est pratiquement illisible ou si désagréable à lire qu’on décroche rapidement.

Corrigez votre texte. Faites-le relire par une personne compétente. (Non, votre voisine « forte en français au secondaire » n’entre probablement pas dans cette catégorie.)

2. Bien cibler son éditeur

Une autre faute très répandue. Malheureusement, certains auteurs envoient leur manuscrit à n’importe quelle maison d’édition sans vérifier que ce dernier correspondra à sa ligne éditoriale. Autrement dit : si un éditeur publie du roman jeunesse, ne lui envoyez pas un recueil de poésie. Votre texte sera probablement rejeté très rapidement. Sois dit en passant, vérifiez aussi sous quel format l’éditeur désire recevoir le texte. Certains le veulent en format imprimé, d’autres en version numérique.

3. Lisez beaucoup et soyez au courant

Le nombre de livres publiés est immense et est en nette progression depuis des années. Malheureusement, cela signifie qu’il est difficile de se démarquer. Plusieurs écrivains s’imaginent avoir l’idée du siècle ou, ayant été inspirés par la mode littéraire de l’année, tentent de surfer sur la vague. Hélas, puisque certains se lancent dans l’écriture sans avoir lu ce qu’il y a sur le marché, ils ne font qu’écrire une histoire banale lue des centaines de fois. Bref, certains pensent avoir une idée originale et géniale alors qu’il n’en est rien, ce qui risque fort de les mener à un échec.

 

Il y a bien sûr plusieurs autres notions à savoir avant d’envoyer un texte à un éditeur. Mais celles-ci sont probablement les trois plus importantes qui résument le tout. Et puis, à la fin… armez-vous de patience!

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